LES INTERVENTIONS DE DANIELLE FAURE
NPRU – avenant – demande de démolition Westphalie 2 en ZUP de Châteauroux
"Au conseil communautaire du 29 septembre 2022 un avenant au programme PNRU nous était présenté modifiant le programme passé au conseil du 27 mai 2021 mais il n'était pas question de démolitions supplémentaires. C'est donc en à peine 6 mois que vous déclinez une nouvelle orientation à l'appui d'une étude flash ! Ce n'est pas sérieux.
Mais cela ne m'étonne pas puisque l'agence nationale du renouvellement urbain est plus attachée à la démolition qu'à la réhabilitation. Le grand coup de Bulldozer est sa solution miracle et je vois que vous adhérez à cette démarche !
Pourtant la reconstruction de logements nécessitera de nouveaux prélèvements de sable et autre matériaux, écologiquement ce n'est donc pas le bonne orientation.
L'artificialisation sera très certainement aussi importante mais il est difficile de l'apprécier puisque sur la reconstruction, le rapport est très vague. Il est évoqué une reconstruction de petits collectifs R+2+3 ou de pavillons en locatif ou en accession, où , comment, quels types, quels loyers... L'étude flash est effectivement très flash car il n'y a pas de précisions sur la reconstruction.
L'endroit ne supportera pas 100 logements . d'ici 2027, d'autres avenants vont sans doute sortir ! Et d'ici cette date, bien des familles auront été déplacées donc les besoins seront différents.
Pourtant, on peut lire dans le rapport que ce bâtiment présente de nombreux points forts en ce qui concerne l'exposition, les logements dits traversants, ce que les architectes privilégient aujourd'hui dans la construction tenant compte des conditions climatiques auxquelles nous devons faire face ;
Ces logements sont de types variés et à bas loyers, hébergeant un nombre non négligeable de personnes seules ou des familles monoparentales, logements qui sont nécessaires aussi pour les jeunes.
La réhabilitation était donc sensée puisqu'un autre point fort est souligné : celui d'une faible vacance.
A contrario, on nous avance des faiblesses telle que le nombre d'étages, 6 à 7, une mauvaise image, une performance thermique médiocre, un bâtiment en fin de cycle patrimonial, autant d'éléments qui sont d'évidence et que vous ne découvrez pas, puisque nous sommes dans un quartier dont les immeubles datent des années 1960 mais qui plaident largement pour la réhabilitation.
Quant au problème de drogue dont je suis consciente et qui est une nuisance indéniable pour les personnes et l'environnement habitable, ce n'est pas en rasant l'immeuble que la situation va forcément s'assainir. S'attaquer aux conséquences sans traiter les causes, ce sera simplement arriver au constat habituel que les réseaux vont se déplacer.
Sur ce sujet, le problème n'est pas le lieu mais la situation sociale des habitants et de la pauvreté ambiante qui conduit à se débrouiller pour survivre. Vendeurs comme acheteurs sont le produit de notre société, du mal être et de la misère. La lutte contre le fléau de la drogue appelle donc d'autres
pistes de travail que la démolition d'immeubles. Le centre ville n'est d'ailleurs pas exempt de l'activité des dealers et vous n'allez pas pour autant détruire les espaces où cela se produit.
Tout comme vous n'allez pas détruire les immeubles du centre ville aux façades détériorées qui comportent 6 ou 7 étages, au contraire, vous aidez à leur réhabilitation.
La raison fondamentale de cette démolition de logements repose davantage sur le déplacement des 81 familles qui y habitent. D'ailleurs, ont-elles été consultées avant que le conseil se prononce ?
Après cette décision, leur participation au choix de relogement sera faussée, elles seront très certainement confrontées à une mise en acceptation du logement et lieu proposés voire en dehors du territoire de l'agglomération.
Comme le dit une association de locataires, « notre parole est reléguée au choix de la couleur des fleurs qu'on nous promet. Nous on a besoin de savoir si le logement et le loyer seront adaptés à nos besoins, lieux compris et à notre revenu ».
Au final, 622 logements SCALIS seront démolis pour une reconstruction de 364 seulement.
Votre objectif de tendre la situation du logement devrait aboutir mais très certainement au détriment de ceux qui ne pourront pas supporter un loyer trop lourd.
Pour toutes ces raisons je voterai contre cette démolition."
Ajustement des aides acquisition-amélioration à destination des bailleurs sociaux
"Cette aide à la remobilisation du parc de logements vacants sur les deux périmètres me semble être une bonne démarche. Elle devrait participer à la mixité sociale, à limiter la gentrification en périmètre Action Coeur de Ville et à limiter la perte de population dans les communes mais cela ne suffira pas pour compenser la suppression de logements à Châteauroux.
Cependant, pour être cohérent sur la sobriété énergétique, avec nos divers plans, nous devons avoir une exigence de performance énergétique pour ces logements qui dépasse l'étiquette D. cette dernière est le seuil qui permet d'évaluer le loyer, il faut donc que les locataires ait une assurance qu'ils seront gagnants sur les charges.
Vente d'un terrain au Groupe Faurie
"Sur ce point, il me semble qu'il serait judicieux après un certain temps d'existence, de revoir les règlements des zones d'activités, et celle de Cap Sud notamment qui a 20 ans.
On s'aperçoit que les aménagements doivent se concevoir autrement et à plus petite échelle.
En 2000, l'artificialisation des sols n'était la préoccupation que de quelques élus sachant en plus que l'idée d'être à la campagne nous permettait alors une expansion aveugle tout autour de l'agglomération. On ne conscientisait pas les effets climatiques comme maintenant.
D'autre part, le consumérisme à outrance démarrait juste et le e-commerce n'était pas pratiqué, les commerces indépendants fleurissaient encore en ville centre ; les grandes enseignes laissaient supposer qu'elles offriraient plus de choix ; Les loyers des commerces et d'autres activités étaient plus absorbables puisque l'activité économique était plus prospère. Le monde du commerce, même des petits commerces, croyait à la concurrence salvatrice. C'était aussi l'époque où la notion de rentabilité financière maximum et immédiate, n'avait pas encore produit ses effets dévastateurs.
Ces derniers temps on voit les dégâts provoqués par ces choix : Des locaux se vident de plus en plus et les commerces se déplacent pour limiter les surfaces et les loyers. Ces zones ont eu aussi des répercutions de fermetures de commerces des petites villes environnantes. Les terrains de la ZAC se vendent difficilement alors que les commerces du centre ville peinent à résister à la tourmente du porte monnaie insuffisant.
Même si j'ai bien conscience que nous vivons sous l'égide d'un système capitaliste de plus en plus destructeur ou les intérêts privés priment sur l'intérêt général, je considère qu'en tant qu'aménageur, l'agglomération se doit de revoir ses critères d'implantation.
De mon point de vue, réduire les surfaces est nécessaire. La prescription de réhabilitation des locaux anciens doit s'inscrire au règlement afin de limiter l'artificialisation des sols et les locaux vides.
Au cas particulier du point à examiner, je ne doute pas de la performance énergétique du nouvel établissement Fauries, ni des investissements en équipements de haute technologie avec l'arrivée des véhicules électriques mais il demeure que nous avons à nous préoccuper, au titre de l'intérêt général et des enjeux climatiques de nouvelles conceptions d'aménagement du territoire.
Compte tenu de l'ensemble des éléments que je viens d'exprimer, je voterai contre ce projet."
Convention financement du site du Pôle d'Enseignement Supérieur International et/ou d'UWA
" Si cette convention pour les hébergements d'athlètes peut paraître logique vue la proximité du Centre olympique de Tir, elle m'interroge cependant sur le financement et le devenir des locaux réhabilités.
Vous nous disiez qu'aucune structure créée et financée par l'Etat ne devait perdurer après les JO . D'un seul coup, c'est différent.
Les 1 150 000€ environ que notre collectivité va apporter, ne sont pas une mince dépense ; elle devra emprunter pour la circonstance.
D'autre part, elle avance la part d'investissement de l'Etat qui remboursera par un abondement de la Dotation de Soutien à l'Investissement Local ; l'Etat qui s'est engagé dans la tenue des JO avec le comité olympique, en toute connaissance de cause, n'a même pas prévu les dépenses adéquates, il est obligé de demander aux collectivités d'avancer les financements. C'est problématique.
Ces hébergements nécessaires à la tenue des JO vont profiter à l'issue des JO paralympiques au centre de formation privé de football -UWA- dont le responsable détient aussi le club de la Berrichonne alors que vous semblez déjà rencontrer quelques soucis de confiance avec lui, selon la presse.
Il ne faudrait pas qu'à ce moment là, x raisons soient trouvées pour rompre l'engagement du retour sur investissement !? Ceci alors qu'il aura bénéficié d'une plus-value d'accueil extraordinaire par rapport à son arrivée tant en qualité qu'en nombre d'hébergements. Il va être le maître d'ouvrage, j'ose espérer que le chantier va être mené à temps, bien, je suppose puisqu'il en récoltera le fruit.
En cas de défaillance de ce centre de formation de football, vous essayez de nous rassurer en émettant l'idée qu'il y aurait un repreneur devant respecter les conditions de la convention avec les retours sur investissements. L'assurance de cette reprise n'est pas écrite d'avance et nous avons le droit d'être perplexe.
Aussi,
- rien n' assure que ce centre de formation perdure,
- rien n'assure également qu'il y ait suffisamment d'initiatives sportives nécessitant des hébergements, soit en matière de Tir, soit dans d'autres disciplines, pour espérer que le retour sur investissement vienne compenser cette dépense, les clubs sportifs ne sont pas tous riches et dans 20 ans que ce sera-t-il passé !
Tout cela me semble bien hypothétique.
Autre hypothèse, la réhabilitation de ces hébergements (360 couchages) risque de bénéficier au propriétaire chinois -qui lui a déserté notre territoire- et qui pourra en tirer une bonne affaire immobilière possible. Pourrons-nous préempter en pareil cas ?
Pour le respect des athlètes, je m'abstiendrai mais je ne suis absolument pas d'accord sur ces arrangements peu convenables pour les finances publiques.
Les annexes à la convention reçues ce matin sur ma demande n'ont pu être téléchargées sur la tablette"
Rapport social unique 2021
"Ce rapport social 2021 avec situations comparée H/F, est très peu analysable en l'état puisque les données sont en pourcentage et ne permettent pas une approche précise de la situation. Les recoupements sont difficiles à réaliser et la comparaison avec le rapport précédent 2019 est inexistante. J'espère que les représentants syndicaux ont pu obtenir une analyse plus fine.
Cependant, on peut observer que les femmes se cantonnent majoritairement dans les filières administrative et médico sociale. Les schémas s'accrochent toujours, les métiers et formations restent genrés.
Il semblerait toutefois que les femmes progressent dans l'encadrement notamment en catégories A et B. Ce serait justice puisqu'elles sont les plus diplômées globalement dans la société donc la qualification serait sensée suivre.
Pour autant, comme dans beaucoup de lieux de travail qu'ils soient dans le secteur privé ou dans la fonction publique, elles subissent les discriminations salariales, le niveau des traitements et salaires sont plus favorables aux Hommes. Je note toutefois que ce n'est pas vrai ici pour les Femmes de catégorie C où il y a une petite différence. Cependant, compte tenu de cela, j'imagine qu'elles doivent très certainement avoir des responsabilités ou charges de travail plus importantes que les hommes.
De manière générale, la rémunération moyenne ETP permanent, semble plus importante chez les contractuels. Là aussi cela mérite des explications.
Au vu des données, le régime indemnitaire est bien un outil méritocratique, c'est clair et on se rend compte que chez les fonctionnaires les hommes perçoivent plus que les femmes.
Je constate que certains agents perçoivent des régimes indemnitaires représentant entre 20 et 31 % du salaire. Leur niveau de vie en sera fortement impacté à la retraite puisque ces revenus n'entrent pas en compte dans le calcul d'une pension.
L'absentéisme pour accident du travail et maladie professionnelles touche beaucoup plus les hommes. Une analyse plus poussée mériterait une approche des risques et des raisons de cette situation .
Les congés paternités semblent décalés mais là aussi une explication manque.
L'emploi contractuel progresse au détriment des fonctionnaires et globalement, la promotion interne est presque inexistante.
Voilà les points que je voulais soulever.