Inauguration de l’Aire Terrestre Educative
(A.T.E.)
Ecoparc des Chénevières
DEOLS
Gabriel Jacobieski, conseiller municipal était présent à cette inauguration. il rend compte ici du discours prononcé par M. David Planchon à cette occasion
"Le 1er avril 2022, cela fera 2 ans que je suis référent de l’Ecoparc des Chénevières de Déols. Ce poste m’a été proposé à un moment où je voulais explorer d’autres horizons professionnels. Mon travail consiste à entretenir l’Ecoparc en respectant tout ce qui y vit. Les animaux, les plantes,…
Les plantes, c’est la vie. A chaque instant, à chaque fois que nous inspirons de l’oxygène, nous le devons aux plantes. Elles nous permettent de vivre mais elles purifient l’air que nous respirons. Elles absorbent le dioxyde de carbone, atténuant ainsi le réchauffement climatique. Elles filtrent les polluants.
«’est-ce qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert, les vertus» a déclaré l’écrivain philosophe Ralph Waldo Emerson.
Respect pour les plantes
Depuis que je travaille au sein de l’Ecoparc, je me suis posé la question que l’entretien de ce lieu, ne suffisait pas et qu’il fallait l’embellir avec la matière que j’avais sur place : le bois.
Nous taillons les saules (et d’autres arbres) tous les 3 ans environ, pour éviter que les branches ne soient trop grosses et que les saules ne cassent. Cette action leur permet ainsi de doubler leur espérance de vie.
Que faire des branches coupées ? J’ai commencé à en faire une barrière en plessage qui est une manière d’entrelacer les perches entre des piquets et qui ont pour finalité, d’établir une barrière naturelle. Cette barrière peut ensuite servir à renforcer des berges ou établir des barrières. J’ai ensuite réalisé d’autres petites structures.
Il y a plus d’un an, Monsieur Mateos et Madame Catel m’ont proposé de faire avec une classe de 6ème du collège Romain Rolland à Déols (36) du plessage. Ils en ont réalisé par la suite un petit film. C’est ce projet qui a donné naissance à l’A.T.E. (Aire terrestre Educative). Cette aire est un petit territoire naturel géré de manière participative par des élèves d’une école ou d’un collège. Encadrés par leurs enseignants et une structure de l’éducation à l’environnement, les élèves se réunissent sous la forme d’un conseil et prennent toutes les décisions concernant cette surface. Le concept est né en 2012, aux Marquises en Polynésie française. C’est l’imagination des enfants de l’école primaire de Vaitahu qui ont souhaité protéger la baie se situant devant leur école. Une aire éducative peut-être terrestre ou marine voire les deux.
Cette année, nous avons réalisé une haie de Benjes (du nom de leur créateur) avec les élèves de 6ème et de 5ème du collège Romain Rolland. Cette haie a rencontré un très grand succès auprès des promeneurs de l’Ecoparc qui nous ont interpellé maintes et maintes fois, pour savoir à quoi pouvait servir cette structure végétale. Les haies de Benjes peuvent être une solution rapide et écologique pour remplacer les haies détruites lors des remembrements et c’est une source inépuisable de vie car c’est un merveilleux écosystème.
Je remercie les professeurs du Collège Romain Rolland, Monsieur Mateos et Madame Catel, de m’avoir proposé d’accompagner les élèves pour ce projet, Madame Guerteau et Monsieur Leudet pour la confiance qu’ils m’accordent sur le travail fourni à l’Ecoparc de Chénevières, Madame Jacquot pour m’avoir proposé le poste de référent et Monsieur Patrick Biaunier, président de l’association de l’Ecoparc de Chénevières pour ses conseils.
Des projets, j’en ai plein la tête. Alors faisons comme les élèves de Vaitahu, protégeons ce lieu, embellissons-le, par des projets comme le plessage ou la haie de Benjes. Donnons aux gens l’envie de créer, ce que nous faisons, dans leur jardin, pour que la vie détruite par l’arrachage de haies, prenne un nouvel essor et faisons des Chénevières, un lieu où l’on aime se retrouver, se promener, rêver…
Et pourquoi pas, voyons grand ! Que notre écoparc soit classé parmi les plus beaux de France !"