En amont de cette réunion du conseil municipal, une soixantaine d'agents de la ville est venue en manifestation devant la salle pour exprimer son mécontentement face à la volonté du maire et de sa majorité de continuer à s'en prendre aux conditions de vie et de travail des personnels.
Après avoir subi la réduction de 8 jours de congés, une nouvelle organisation se met en œuvre qui génère des surcharges de travail. A cela s'ajoute l' annualisation du temps de travail qui désorganise la vie des salarié-e-s, et l'instauration d'un management directement importé du secteur privé dont l'objectif est de mettre en concurrence les salariés et qui génère un stress grandissant.
En fait l'objectif final de toutes ces méthodes est de supprimer du personnel, de diviser les agents voir de se débarrasser de certains d'entre eux considérés comme insuffisamment acquis aux thèses du maire.
Les 3 élu-e-s d'opposition, avant d'entrer au conseil municipal, ont apporté leur soutien aux agents.
En regard de l'ordre du jour du conseil, Danielle Faure est intervenue sur l'annualisation du temps de travail dans les différents services de la commune de DEOLS
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"Lors de conseils municipaux précédents, nous avons dénoncé les effets de la mise en place de la loi de transformation de la Fonction Publique avec sa suppression de jours de congés et avec, consécutivement, l’allongement du temps de travail.
Cette loi entend changer la nature de la Fonction Publique territoriale et remet également en cause les droits collectifs acquis au cours du temps. C’est le cas des 35 H avec ses congés dérogatoires.
La diminution du temps de travail à 35 H dans les années 2000 a été acquise, selon de longues luttes, par les salariés. Elle a toujours été combattue par le patronat et les libéraux qui ont tout fait pour en limiter les créations d’emplois qu’elle obligeait puisque le but était aussi celui-là.
En 2021, n’y a-t-il pas besoin de créations d’emplois après cette crise sanitaire et le développement du chômage ? n’est-il pas un devoir des pouvoirs publics de montrer l’exemple après la communication du « plus jamais ça » au regard des personnels hospitaliers ? mais non, vous vous mettez aux ordres de Macron qui déclare la guerre aux services publics et à ses agents.
Vous en profitez alors pour annualiser le temps de travail des agents de tous les services de la commune et même par poste de travail. Cette annualisation va produire des journées de travail plus longues donc de la fatigue supplémentaire sachant que le management nouvellement mis en place avec son individualisation des tâches, va de son côté amplifier la charge de travail et générer aussi beaucoup de stress
Vous instaurez des cycles de travail, des heures pour couvrir les pics d’activité ou les réunions de service, tout est prévu pour ne pas avoir recours soit à des emplois supplémentaires, soit à des heures supplémentaires payées ou récupérées.
Rien n’est laissé au hasard, l’objectif étant de réduire la dépense publique et tant pis si les agents en font les frais du point de vue de la pénibilité, de l’organisation de leur vie personnelle.
Dans la délibération, il est écrit que les agents bénéficieront d’heures de RTT (réduction de temps de travail) en plus de leurs congés payés ; Ce n’est pas de réduction de temps mais d’augmentation du temps de travail ! Ce n’est pas un bénéfice pour eux, puisqu’ils vous font crédit de temps et quand ils le récupèrent ils n’ont aucune majoration. Il s’agit d’un dû, d’une récupération brute de temps effectivement travaillé au-delà des 35 heures. Il ne faut pas semer la confusion.
Quant à la diversité des applications de l’annualisation du temps de travail, cela ne va pas favoriser la consolidation des équipes de travail, cela ne va pas non plus contribuer à faire du commun et je plains les agents qui auront à gérer les différents temps de travail.
Cette conception, que les agents ou salariés sont toujours redevables, pas assez assidus, n’est pas la nôtre, ni celle d’ailleurs des « TALENTS » inventés souvent de fois pour cacher une servilité envers les supérieurs.
Aussi nous ne nous associerons pas à cette décision."
Gabriel Jacobieski est intervenu sur la question des tarifs funéraires
"Aucune proposition ne réglera l’état d’abandon des anciennes concessions, dont acte. Ceci dit, l’état de certaines concessions longues reflète l’état d’esprit des gens d’aujourd’hui en ce qui concerne la mort et leurs défunts. Les attitudes face à la mort d’un proche sont en pleine évolution. Nous avons eu, entre nous, un débat afin d’adopter une position commune. Nous regrettons d’ailleurs, qu’en dehors de tout parti pris, un débat n’ait pas eu lieu préalablement aux propositions que vous nous soumettez.
C’est simpliste de supprimer d’un trait de plume, les concessions cinquantenaires en prenant prétexte que quelques tombes sont en désuétude. On peut penser que souscrire une telle concession quand on a 80 ans ou plus n’engage pas que la personne qui l’a souscrite mais également ses descendants. Si, on peut avoir, raisonnablement, quelques doutes sur l’entretien des tombes sur une aussi longue période, cela ne veut pas dire qu’il y a systématiquement un désintérêt pour la dernière demeure d’un défunt par ses descendants.
Pour nous, c’est clairement une nouvelle atteinte aux libertés que de ne plus offrir ce choix.
Enfin, prenons maintenant le cas, d’une famille (je pense notamment à l’une d’entre elles qui m’est proche), qui a eu le malheur de connaître le décès d’un enfant, ne pensez-vous pas que lui offrir la possibilité de souscrire une concession à 50 ans soit un choix tout à fait raisonné et raisonnable ?
Pour ces deux raisons (atteinte aux libertés et décès d’une personne jeune), nous pensons qu’il faut maintenir les concessions de 50 ans.
En ce qui concerne les autres périodes de concession, nous trouvons qu’aux difficultés que l’on rencontre quand on perd quelqu’un de proche, des sommes que les sociétés privées incitent voire imposent quelque part, aux descendants, il est inutile que la commune en rajoute, surtout après cette pandémie. C’est pourtant ce que vous faites en augmentant, parfois de façon considérable, le prix de certaines concessions. Votre attitude, et notamment, le fait que vous ayez supprimé : « afin d’orienter le choix vers des durées de 15 ans » montre clairement que vous voulez tirer profit, vous aussi, des morts et qu’il n’y a plus une orientation non mercantiliste de ces augmentations comme dans votre première mouture.
Nous pensons que votre attitude aurait été beaucoup plus honorable, si vous aviez été plus mesurés dans vos augmentations.
Enfin, pour clore cette intervention, nous savons qu’il est toujours difficile pour une famille de faire le choix d’un caveau d’occasion. Vous en avez conscience puisque dès les caveaux de 3 places, l’augmentation est faible et que vous proposez même des baisses de prix pour ceux de 4 places et plus. Là, aussi, il nous paraît que pour les caveaux de 1 ou 2 places, une augmentation, s’il doit y en avoir une, devrait être légère.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons que vous différiez ces mesures, que vous nous associiez à une réflexion de fond afin que ce soit des propositions de l’ensemble du Conseil Municipal qui soient proposées."
Valerie Boutinaud est intervenue sur la question du guichet unique-maison France services
"La mise en place du dispositif "maison France services" découle à notre grand regret du délitement des services publics dans leur globalité. Nous comprenons que cette mise en place a pour objectif d'aider mais la réponse aux attentes des Déolois ne sera certainement pas complètement satisfaite.
Nous regrettons qu' à aucun moment nous n'ayons entendu votre voix afin de vous opposer aux différents projets de délitement des services publics"
Concernant la mise à disposition de récupérateurs d'eau par la communauté d'Agglomération et la commune, Gabriel Jacobieski a indiqué :
"Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette proposition. Nous souhaitons même qu’elle puisse être réitérée à l’avenir. Pour rappel, cette mesure figure dans notre programme de campagne,. En effet, compte tenu des sécheresses constatées les années précédentes, il nous parait vital (le mot n’est pas trop fort - sans eau, point de vie) de tout faire pour préserver cette ressource."