ACTION CŒUR DE VILLE : ATTRIBUTION APPEL A PROJETS « réinventons nos cœurs de ville »
3L’appel à projet pour le déplacement de la clinique Elsan a été retenu dans le cadre du dispositif « Action Cœur de Ville ». Ce dispositif consistait à redynamiser les cœurs de villes moyennes par le commerce et le logement.
Le Groupe Elsan a vu bien-sûr tout l’intérêt de cette manne financière pour le déplacement de sa clinique.
L’emplacement envisagé exige la réhabilitation du bâtiment classé monument historique ce qui est clairement annoncé déficitaire en raison du coût. Vous exposez que le groupement ADIM dans ces conditions, n’est pas en mesure de dégager une valeur d’achat du foncier et du bâti mais qu’il fera tout pour réduire le déficit de l’opération.
On ne pourra pas dire que nous n’avons pas été prévenus, on peut s’attendre à des dépenses qui pourraient rester à la charge de l’agglomération.
Encore une fois, l’argent public aura pour finalité de se mettre au service d’un groupe privé, Elsan, 2ème groupe français de cliniques privées, qui, à ma connaissance, ne souffre d’aucun problème financier, bien au contraire !
Sans doute m’objectera-t-on la nécessité de répondre aux besoins de santé ! Mais alors pourquoi ne pas faire d’efforts similaires pour l’hôpital public de plus en plus exsangue comme le démontre la crise sanitaire que nous traversons, sous les coups répétés des politiques de laminage des services publics.
Je comprends bien que le dispositif national d’action cœur de ville est une aubaine pour le groupe ELSAN puisque l’agglomération devrait à ce titre prendre en charge toutes les études préliminaires dont le chiffrage n’est d’ailleurs pas précisé et les travaux correspondants. On comprend mieux dans ces conditions pourquoi Elsan qui envisageait de s’installer dans du neuf, à ses frais, au grand Déols y a renoncé et qu’il, préfère un tel projet dont une partie sera financée par l’argent des contribuables. Ceci avec en plus à proximité, les stagiaires des écoles d’infirmières et d’aides-soignantes dont la clinique profitera.
De plus, si l’opération se réalise, des aides de l’Etat, de la Région, du Département de l’Agglomération, de la banque des territoires et au-delà de « l’Action Cœur de Ville » vont profiter à ce groupe sans compter ensuite la défiscalisation possible tant pour les locaux professionnels que pour les logements prévus dont pourront profiter les propriétaires.
D’ailleurs s’il y avait un doute sur les intentions de ce groupe, je citerai les propos du directeur de la Clinique de Châteauroux, Alain Carrié, dans la nouvelle République du 25 février 2020, je cite : « On se posera la question du transfert de la clinique, projet déjà ancien, dès lors que sa faisabilité financière sera supportable ». Donc avec l’argent public c’est drôlement plus supportable !
Par mon vote contre ce projet, je n’entends évidemment pas m’opposer à l’amélioration des conditions de soins mais affirmer ma conviction que l’argent public doit d’abord et avant tout être investi dans la réponse publique aux besoins de nos concitoyens, condition indispensable de l’égalité de traitement. A cet égard, vous savez comme moi ce que représentent les tarifications de soins pratiquées dans les cliniques privées !
AIDE A L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE :DEPLACEMENT DE LA SOCIETE TSF A MONTIERCHAUME
RECIT ET COMMENTAIRE D’UN MOMENT DE VERITE
Sur ce dossier, Maxime Gouru est intervenu pour expliquer qu’il était dommage de soutenir une entreprise de transport routier dont l’activité est un facteur important de pollution.
A la suite M Averous a reproché à M. Gouru d’être contre l’emploi.
Danielle Faure est alors intervenue pour indiquer que ce débat sur les transports devait avoir lieu car privilégier le transport routier sur le fret ferroviaire est un vrai problème .
Très énervé M. Averous a alors reproché à ses opposants d’être des casseurs d’emploi. Il a indiqué «que ça vous plaise ou non nous continuerons de développer le secteur privé tant qu’il permettra la création d’emplois » Il a d’ailleurs renchéri en précisant qu’il privilégiait le secteur privé sur le secteur public et indiqué aussi que l’assistanat avait ses limites.
Voilà qui en dit long sur les conceptions politiques de M. Averous.
Si le secteur privé était si pourvoyeur d’emplois, on l’aurait vérifié.
La réalité est toute autre : depuis des années, les habitants de l’agglomération voient surtout des entreprises fermer et partir sous des cieux plus profitables pour les actionnaires se moquant bien de l’intérêt général et du sort des salariés.
Faut-il lui rappeler la situation d’Alvance Wheels ?
M. Averous est-il prêt à soutenir, comme Danielle Faure, l’exigence de rapatriement des productions de jantes de Renault et Peugeot sur l’usine de Diors ?
Est -il d’accord avec Danielle Faure pour conditionner toute aide publique à la création et au développement de vrais emplois bien rémunérés et à défaut d’exiger le remboursement de ces aides ?
On rappellera aussi au Président de l’Agglomération le scandaleux gaspillage d’argent public, agrémenté de la promesse de création de milliers d’emplois, pour réaliser la zone d’Ozans au profit d’entreprises chinoises qui n’ont jamais montré le bout de leur nez.
Cette politique-là que soutient et met en œuvre M. Averous, elle est menée depuis des décennies et elle conduit au désastre économique social et écologique. Heureusement il y a des élus suffisamment lucides pour porter d’autres choix.
Avenant ° 1 à convention pluriannuelle des projets de renouvellement urbain de Châteauroux
« Vous nous demandez :
- de valider l’avenant n° 1 à la convention de renouvellement urbain de Châteauroux Métropole 2020-2030
- et d’engager le projet d’intérêt national St Jean / St Jacques,
J’ai pris connaissance du dossier par sa lecture et j’en retiens des points positifs tels que :
- la production de logements adaptés à l’évolution contemporaine de la famille et aux âges des ménages qui vivent dans les quartiers concernés par ce programme ;
Ainsi les jeunes, les personnes âgées, les ménages uniques, recomposés ou monoparentaux pourront espérer obtenir un logement adapté à leurs besoins sachant que le logement est un facteur d’intégration sociale de premier ordre ;
- 2ème élément positif, l’augmentation du nombre de logements à sobriété énergétique qui sera proposée aux habitants. C’est très important pour les ménages à faibles revenus et pour l’écologie aussi.
- 3ème élément positif : rendre ce quartier de Saint Jean moins en rupture avec le centre-ville par l’amélioration de ses entrées, de la restructuration de ses principales voies et par la requalification de ses espaces verts.
Par rapport à ce dernier point, je suis donc étonnée que la ville ait pu laisser faire le bardage de l’ancienne clinique Montaigne, supprimant ainsi toutes les fenêtres et constituant une image d’énorme mur vu du carrefour formé par le boulevard de Cluis et l’avenue du Général de Gaulle
D’autre part, vous savez que je ne suis pas d’accord avec vous sur le nombre de démolitions de grands logements. Il est important sur ce quartier populaire de St Jean. Cela fige les perspectives d’un futur dynamisme démographique possible si des entreprises et industries se créent dans l’avenir. Cette démarche risque de relancer dans quelques temps le marché de la maison « marchandise » ou le recours aux locations dans le privé, bien plus onéreux pour la majorité des ménages qui vivent sur l’agglomération
On peut aussi s’interroger sur le déplacement et le relogement des familles. Est-il satisfaisant pour toutes ? aucune difficulté ne nous a été exposée alors que ces choix, on le sait, sont complexes.
En commission, il faut bien le dire, ce dossier a été présenté de manière à éviter trop d’explications. Seule sa lecture peut en donner la perception.
C’est ainsi que j’ai pu constater que vous supprimiez le groupe scolaire Buffon au profit de lotissements communaux.
Même si la population du quartier se trouve moins importante au regard des démolitions de logements et des reconstructions hors site prévues, elle va se reconstituer, non seulement par la production de nouveaux logements sur le quartier mais aussi par la construction de maisons sur ces lotissements.
Je ne comprends donc pas qu’on puisse supprimer un groupe scolaire dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, classé en ZEP+. Les restructurations envisagées à ce titre sur le groupe scolaire de Michelet ne sont pas détaillées mais me questionnent énormément. Le risque est que Michelet se retrouve avec un nombre maximum d’élèves par classe alors qu’il est plus facile d’accompagner les enfants en difficulté avec un effectif minimum. Vous facilitez ainsi la suppression de postes d’enseignants de l’éducation nationale alors que vous prétendez agir pour la cohésion sociale.
Ce choix de rationalisation des équipements publics me semble contraire au projet global du renouvellement urbain.
Enfin, Si je n’ai rien contre le déplacement et la reconstruction du centre socio-culturel devenu obsolète, je m’interroge sur son projet d’implantation et je cite l’expression page 18 du projet « sur l’emprise des locaux de Firmin Batisse ». J’aimerai que vous expliquiez cette implantation et précisiez si cette piscine, équipement structurant du quartier, sera maintenue ».
M. Averous a balayé d'un revers de main a problématique de la suppression d'école avec les promesses que les classes ne seront pas surchargées et qu'il n'y aura pas de suppression de postes d'enseignants. A voir et à suivre
Quant au sort de la piscine Firmin Batisse, confirmation est faite que sa fermeture est envisagée.