Conseil municipal du 2 février 2021 : les principaux dossiers
ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2021
déclaration des élu-e-s de la liste
Demain déols, pour que votre voix compte enfin
"Vos orientations budgétaires sont précédées d'un rapport qui tend à décrire le contexte dans lequel nous nous situons depuis un an, avec la pandémie du coronavirus, cela à l'échelle internationale et à l'échelle nationale.
Vous nous expliquez que la loi de finances 2021 est « largement consacrée à la relance de l'économie » et que l'Etat ne s'est jamais autant endetté en recourant à l'emprunt.
Vous en énumérez les axes sous l'angle principal de l'économie sans jamais prendre en considération les effets sur les citoyens, c'est à dire du point de vue social.
Quant aux mesures en direction des collectivités, vous les énumérez de la manière la plus positive qui soit. A la lecture, il n'y a aucune critique et vous vous risquez à nous faire entendre que les communes et autres collectivités n'ont pas à s'inquiéter, que l'Etat va abonder et améliorer largement leurs ressources par ces politiques publiques. Selon vous, tout passe par l'indicateur du PIB.
Nous, nous préférons l'indicateur de développement humain et celui de l'empreinte écologique.
Aussi, vous n'avez pas relayé le nombre de chômeurs à Déols et de familles en difficultés : salariés, intérimaires, auto-entrepreneurs, artisans, intermittents du spectacle, etc..
Notre groupe n'a pas la même perception que vous, parce que nous mettons l'humain au cœur de nos réflexions. Par conséquent, nous pensons que les orientations budgétaires doivent prendre en considération la dimension sociale, environnementale et économique. Ces 3 piliers sont indissociables. Il faut donc prendre tous les paramètres pour répondre aux réels besoins de la population.
Ainsi, l'endettement de l'Etat -organisé-, pourrait être moindre si chacun contribuait à hauteur de ses revenus.
En 2020, et donc pendant la pandémie, à l'échelle internationale, les 10 hommes les plus riches ont vu leur fortune totale augmenter de 479 milliards d'euros ! En France, les milliardaires ont vu la leur augmenter de 175 milliards d'€ (source OXFAM). Cela représente 2 fois le budget de l'hôpital public. Si on ajoute les sommes folles de l'évasion fiscale en France, on s'aperçoit que si des mesures et des moyens étaient mis en œuvre pour rétablir plus de justice fiscale, il y aurait de quoi répondre à l'attente de tous les services publics, collectivités territoriales comprises.
Malgré cela, le Président de la République s'est exprimé devant un parterre de dirigeants d'entreprises étrangers en les assurant qu'il continuera à réduire l'impôt sur les sociétés, qu'il ne renoncera pas à la suppression de l'ISF et qu'il réduira les impôts de production de 10 milliards par an.
Les promesses des « jours d'après » sont oubliées. Il continue à instituer la rigueur. Après les années de baisse des dotations, il s'en prend drastiquement à l'autonomie fiscale des CL et il bafoue même la libre administration des communes au profit d'une re-centralisation ; le Label « Petite Ville de Demain » en est une forme, tout comme les contrats de Cahors qui ont précédé et les Contrats de relance et de transition écologique à venir.
Au final, qui va payer la dette ? Ceux qui ont de moins en moins, c'est à dire les citoyens et cela se répercute sur le budget de la commune, avec des incertitudes pour les exercices à venir sur les compensations fiscales d’Etat.
Comme homme politique local, vous avez donc pris le parti de soutenir cette démarche puisque vous évitez de formuler la moindre critique, vous n'anticipez pas les effets de ces politiques sur les années à venir et vous présentez les orientations de la loi de finances et celles du futur budget de DEOLS par le prisme du positivisme.
Mais ce positivisme a ses limites puisque vos graphiques pour le budget de DEOLS démontrent la plupart du temps que les courbes vont vers le bas. Malgré cela vous faites le choix d'aggraver la situation, en réduisant l'action municipale puisque vous voulez abaisser les dépenses de fonctionnement de 3 %, soit plus de 200 000 € en moins alors que la crise sanitaire sévit encore et on ne sait pas pour combien de temps.
Cela va se traduire par moins de services rendus à la population ou moins bien rendus, encore moins de démocratie et de proximité et aussi moins d'actions de prévention possibles envers les citoyens.
D'ailleurs, en matière d’aménagement du territoire, certains des 3 axes annoncés ne nous semblent pas prioritaires dans cette période de crise sanitaire ou il y a beaucoup d'inconnu. Dans le contexte, la prudence voudrait que les subventions pour la mise en valeur du patrimoine soient provisionnées afin de procéder aux travaux ultérieurement, à moins que ce soit une opération blanche ?...
Quant à la structuration et au renforcement des services à la population, vous n'hésitez pas à prononcer des mots qui fondamentalement devraient apporter une amélioration alors que dans les faits cela risque d'être le contraire, tant pour le public que pour les agents. Ce sont des méthodes d'organisation du travail et de management qui sont fortement critiquées par les organisations syndicales.
Pour ce qui concerne le développement de la qualité d'accueil de l'enfance, nous souhaiterions avoir des éléments précis sur la globalité du projet. Livré ainsi cela ne veut rien dire.
Quant à la structuration des services, avec l'objectif d'abaisser la masse salariale de 3 %, cela est aberrant quand on sait que l'économie locale souffre et cela depuis un certain temps en raison du bas niveau des salaires dans l'Indre.
S'en prendre à l'emploi, au salaire ou au régime indemnitaire des agents est vraiment contreproductif et représente un non-sens pour un élu local
Mais là encore, n'a-t-on pas entendu de la bouche du Président de la République qu'il fallait supprimer 70 000 emplois dans la Fonction Publique Territoriale ? … Voilà que vous vous rangez dans cette direction ?
Nous avons aussi ouïe dire qu'un « Père Fouettard » était dans les murs de la mairie menaçant les agents qui arrivaient quelques minutes en retard, de leur retirer du salaire et d’impacter leur régime indemnitaire. Voilà là un climat peu serein pour travailler. L’opprobre est une fois de plus jeté sur les travailleurs plus facilement que la reconnaissance de leur travail est actée. Quand ils étaient présents ou au travail chez eux pendant la pandémie, la prime annoncée pour les efforts et les risques fournis, s'est révélée être une misère mais dans ce sens tout est normal !?...
Bien entendu, nous dénonçons ces méthodes car il y a des dispositifs à mettre en œuvre plus soft quand il y a un problème de cet ordre.
Enfin, nous considérons que l'embauche d'un troisième agent à la Police Municipale n'est vraiment pas judicieuse et encore moins la vidéosurveillance. Notre ville est encore une ville tranquille. Les problèmes qui peuvent exister ne disparaîtront pas pour autant. Plus la pauvreté est répandue, plus les incivilités et les réseaux se développent. C'est à cet endroit-là qu'il faut agir. Nous nous étions déjà exprimés à ce sujet lors du CM de mars dernier et nous le confirmons, la vidéosurveillance relève de la démagogie politique, d'un gaspillage d'argent public et lève le sentiment d'insécurité et de peur. Des murs s'élèveront entre Déolois. De plus, quand un peuple a peur, on lui fait supporter n'importe quoi … Nous, nous ne concevons pas ainsi la vie municipale.
Ces crédits auraient pu permettre de créer un ou des emplois de travailleurs sociaux pour justement renforcer les liens avec la population et la jeunesse.
Aussi, nous estimons que le social et l'urgence écologique n'ont pas été au cœur des réflexions. Les attentes des citoyens sont tellement grandes en ces domaines, il nous paraît fondamental que la construction des budgets s'édifie avec eux.
Vous l'aurez compris, nous ne partageons pas la majeure partie de vos orientations budgétaires"
Pas de vote sur ce dossier
PROGRAMME LOCAL DE L'HABITAT
( valable pour toutes les communes de l'agglomération, mais chaque municipalité pouvant apporter des modifications)
Les élu-e-s ont indiqué que ce programme comporte des points positifs tels que :
- la création de petits logements qui manquent sur l'agglomération, adaptés aux jeunes, aux familles monoparentales, aux personnes handicapées
et aussi au vieillissement ;
- la création d'un lieu référent d'accueil des victimes de violences notamment pour les femmes et leurs enfants ;
- la requalification de logements vacants avec mise aux normes et l'aide apportée par l'Agglomération en matière de droits et d'aides ;
- la création de terrains familiaux pour les gens du voyage.
Ils ont aussi rappelé que ce Plan local de l'Habitat contient un diagnostic prenant en compte la démographie et ses perspectives pour les années à venir. Il relève qu'il y a trop de logements vacants, trop de grands logements sur l'ensemble de l'agglomération avec les multiples lotissements construits ces dernières années, que la commercialisation s'est nettement ralentie, d'autant plus avec la crise sanitaire. ils ont aussi précisé que La loi prescrit également de limiter l'artificialisation des sols et de maintenir les terres agricoles.
Partant de ces éléments ils ont mis en exergue que sur DEOLS, les projets de lotissements arrêtés depuis plusieurs années mais non mis en oeuvre, seraient conservés ce qui est contradictoire avec le diagnostic du Plan local de l'Habitat.
A ce sujet, Ils ont rappelé que dans le projet municipal de leur liste et celui du mandat précédent, ils ont dénoncé le projet d'ensemble SCALIS à Brassioux qui va à l'encontre complète des objectifs de la loi et de ce PLH. Ils ont fait remarquer qu'au regard de son implantation, il va conduire à développer l'utilisation du véhicule personnel pour les déplacements, il utilise des terres agricoles, il est adossé aux grandes cultures générant des pollutions. Ils ont aussi rappelé leur proposition que ce terrain soit planté d'arbres genre "forêt urbaine" afin de créer un écran protégeant des pollutions des cultures et de la route.
Ils ont aussi exprimé leur désaccord avec la démolition excessive des logements sociaux (presque 2/3) sur Châteauroux en soulignant plusieurs éléments :
- La conception de ces logements sociaux spacieux marque une époque. Il aurait été bon d'en rénover davantage et de miser sur la qualité, les entreprises locales pouvant aussi participer aux innovations techniques sur les matériaux d'isolation, l'énergie etc..., . Et cela conforterait la perspective nécessaire de réimplantation industrielle et de création d'emplois sur l'agglomération.
- De plus, les démolitions de ses barres de logements représente un gaspillage de matières premières : la reconstruction demande en effet une utilisation nouvelle de sable alors qu'il faut cesser d'en prélever dans les milieux naturels
vote d'abstention sur ce dossier
EMPLOI PERMANENT A TEMPS INCOMPLET
Les élu-e-s d'opposition ont voté pour la transformation de vacations fournies par une infirmière intervenant au Centre Multi Accueil petite enfance en un emploi contractuel à temps incomplet de 8H par semaine. La structure sera ainsi en conformité par rapport à la loi .